Articulatory speech synthesis - INRIA - Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2019

Articulatory speech synthesis

Synthèse articulatoire de la parole

Résumé

The thesis is set in the domain of articulatory speech synthesis and consists of three major parts: the first two are dedicated to the development of two articulatory speech synthesizers and the third addresses how we can relate them to each other. The first approach results from a rule-based approach to articulatory speech synthesis that aimed to have a comprehensive control over the articulators (the jaw, the tongue, the lips, the velum, the larynx and the epiglottis). This approach used a dataset of static mid-sagittal magnetic resonance imaging (MRI) captures showing blocked articulation of French vowels and a set of consonant-vowel syllables; that dataset was encoded with a PCA-based vocal tract model. Then the system comprised several components: using the recorded articulatory configurations to drive a rule-based articulatory speech synthesizer as a source of target positions to attain (which is the main contribution of this first part); adjusting the obtained vocal tract shapes from the phonetic perspective; running an acoustic simulation unit to obtain the sound. The results of this synthesis were evaluated visually, acoustically and perceptually, and the problems encountered were broken down by their origin: the dataset, its modeling, the algorithm for managing the vocal tract shapes, their translation to the area functions, and the acoustic simulation. We concluded that, among our test examples, the articulatory strategies for vowels and stops are most correct, followed by those of nasals and fricatives. The second explored approach started off a baseline deep feed-forward neural network-based speech synthesizer trained with the standard recipe of Merlin on the audio recorded during real-time MRI (RT-MRI) acquisitions: denoised (and yet containing a considerable amount of noise of the MRI machine) speech in French and force-aligned state labels encoding phonetic and linguistic information. This synthesizer was augmented with eight parameters representing articulatory information---the lips opening and protrusion, the distance between the tongue and the velum, the velum and the pharyngeal wall and the tongue and the pharyngeal wall---that were automatically extracted from the captures and aligned with the audio signal and the linguistic specification. The jointly synthesized speech and articulatory sequences were evaluated objectively with dynamic time warping (DTW) distance, mean mel-cepstrum distortion (MCD), BAP (band aperiodicity prediction error), and three measures for F0: RMSE (root mean square error), CORR (correlation coefficient) and V/UV (frame-level voiced/unvoiced error). The consistency of articulatory parameters with the phonetic label was analyzed as well. I concluded that the generated articulatory parameter sequences matched the original ones acceptably closely, despite struggling more at attaining a contact between the articulators, and that the addition of articulatory parameters did not hinder the original acoustic model. The two approaches above are linked through the use of two different kinds of MRI speech data. This motivated a search for such coarticulation-aware targets as those that we had in the static case to be present or absent in the real-time data. To compare static and real-time MRI captures, the measures of structural similarity, Earth mover's distance, and SIFT were utilized; having analyzed these measures for validity and consistency, I qualitatively and quantitatively studied their temporal behavior, interpreted it and analyzed the identified similarities. I concluded that SIFT and structural similarity did capture some articulatory information and that their behavior, overall, validated the static MRI dataset. The problematic sounds and features that I was able to identify through the analysis of measure distributions and mismatches were the liquids /l, R/, whose dynamic production could not be matched by their static simulation, the alveolar fricatives /s, S/, again, simulated unrealistically in the static setting, and the feature of nasality: apparently, the oral sounds in the static corpus were slightly too nasalized, and in the nasal sounds, vice versa, the velopharyngeal port did not open enough. Finally, I commented on the repercussions of the study for potential hybrid articulatory speech synthesizers.
Cette thèse se situe dans le domaine de la synthèse articulatoire de la parole et est organisée en trois grandes parties : les deux premières sont consacrées au développement de deux synthétiseurs articulatoires de la parole ; la troisième traite des liens que l'on peut établir entre les deux approches utilisées. Le premier synthétiseur est issu d'une approche à base de règles. Celle-ci visait à obtenir le contrôle complet sur les articulateurs (mâchoire, langue, lèvres, vélum, larynx et épiglotte). Elle s'appuyait sur des données statiques du plan sagittal médian obtenues par IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) correspondant à des articulations bloquées de voyelles du français, ainsi que des syllabes de type consonne-voyelle, et était composée de plusieurs étapes : l'encodage de l'ensemble des données grâce à un modèle du conduit vocal basé sur l'ACP (analyse en composantes principales) ; l'utilisation des configurations articulatoires obtenues comme sources de positions à atteindre et destinées à piloter le synthétiseur à base de règles qui est la contribution principale de cette première partie ; l'ajustement des conduits vocaux obtenus selon une perspective phonétique ; la simulation acoustique permettant d'obtenir un signal acoustique. Les résultats de cette synthèse ont été évalués de manière visuelle, acoustique et perceptuelle, et les problèmes rencontrés ont été identifiés et classés selon leurs origines, qui pouvaient être : les données, leur modélisation, l'algorithme contrôlant la forme du conduit vocal, la traduction de cette forme en fonctions d'aire, ou encore la simulation acoustique. Ces analyses nous permettent de conclure que, parmi les test effectués, les stratégies articulatoires des voyelles et des occlusives sont les plus correctes, suivies par celles des nasales et des fricatives. La seconde approche a été développée en s'appuyant sur un synthétiseur de référence constitué d'un réseau de neurones feed-forward entraîné à l'aide de la méthode standard du système Merlin sur des données audio composées de parole en langue française enregistrée par IRM en temps réel. Ces données ont été segmentées phonétiquement et linguistiquement. Ces données audio, malgré un débruitage, étaient fortement parasitées par le son de la machine à IRM. Nous avons complété le synthétiseur de référence en ajoutant dix paramètres représentant de l'information articulatoire : l'ouverture des lèvres et leur protrusion, la distance entre la langue et le vélum, entre le vélum et la paroi pharyngale, et enfin entre la langue et la paroi pharyngale. Ces paramètres ont été extraits automatiquement à partir des images et alignés au signal et aux spécifications linguistiques. Les séquences articulatoires et les séquences de parole, générées conjointement, ont été évaluées à l'aide de différentes mesures : distance de déformation temporelle dynamique, la distortion mel-cepstrum moyenne, l'erreur de prédiction de l'apériodicité, et trois mesures pour F0 : RMSE (root mean square error), CORR (coéfficient de corrélation) and V/UV (frame-level voiced/unvoiced error). Un analyse de la pertinence des paramètres articulatoires par rapport aux labels phonétiques a également été réalisée. Elle permet de conclure que les paramètres articulatoires générés s'approchent de manière acceptable des paramètres originaux, et que l'ajout des paramètres articulatoires n'a pas dégradé le modèle acoustique original. Les deux approches présentées ci-dessus ont en commun l'utilisation de deux types de données IRM. Ce point commun a motivé la recherche, dans les données temps réel, des images clés, c'est-à-dire les configurations statiques IRM, utilisées pour modéliser la coarticulation. Afin de comparer les images IRM statiques avec les images dynamiques en temps réel, nous avons utilisé plusieurs mesures : la similarité structurelle, la distance du "terrassier" et SIFT ; après avoir vérifié la pertinence et la validité de ces mesures, j'ai étudié qualitativement et quantitativement, puis interprété leur comportement; j'ai ensuite analysé leur similarités. J'en ai conclu que SIFT et la similarité structurelle capturaient bien les informations articulatoires et que leur comportement, de manière générale, validaient les données d'IRM statiques. Les phonèmes et traits phonétiques problématiques que j'ai pu identifier à travers les analyses des distributions et incompatibilités de mesures étaient les liquides /l, R/, dont la production dynamique ne pouvait être imitée par leur simulation statique, les fricatives alvéolaires /s, S/, elles aussi simulées de manière non réaliste dans le contexte statique, et les caractéristiques de la nasalité. Il semblerait que les sons du corpus statique aient été légèrement trop nasalisés, et que réciproquement les sons nasalisés présentaient une ouverture vélopharyngée insuffisante. Enfin, j'ai discuté l'impact de cette étude pour de futurs synthétiseurs articulatoires hybrides de la parole.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

tel-02433528 , version 1 (09-01-2020)

Identifiants

  • HAL Id : tel-02433528 , version 1

Citer

Anastasiia Tsukanova. Articulatory speech synthesis. Computation and Language [cs.CL]. Université de Lorraine, 2019. English. ⟨NNT : 2019LORR0166⟩. ⟨tel-02433528⟩
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