Impact des principales fusariotoxines en mono et multi-contamination sur les performances, la santé et la qualité des produits chez le poulet de chair
Résumé
The aim of this study was to compare the zootechnical and health impact, and residues in edible tissues of
deoxynivalenol (DON), fumonisins (FBs) and zearalenone (ZEN) in single and multi-contamination in broiler
for a chronic exposure (0 to 35 days of age). The mycotoxins were obtained by culturing toxinogenic fungal
strains and incorporated into the experimental feeds to obtain a DON diet (5 mg / kg), a FBs diet (20 mg / kg),
ZEN diet (0.5 mg / kg) and a multi-contaminated diet (5 mg/kg DON + 20 mg/kg FBs+ 0.5 mg/kg ZEN),
whereas the control diet did not contain mycotoxins. These feeds were individually given to 70 animals allocated
to the 5 groups. Exposure to mycotoxins did not significantly impact the zootechnical performance of broiler. At
day 35, blood analysis revealed no significant difference among groups on routine plasma biochemistry and
various markers of oxidative stress, except an elevation of sphinganine/sphingosine ratio (plasma and liver) for
animals exposed to FBs compared to unexposed, without difference between single or multi-contaminated
groups. The search for residues revealed higher levels of FB1 and ZEN (free and conjugated forms) in liver than
in muscle, and no interactive effect of multi-contamination on the persistence of these contaminants.
L’objectif était de comparer l’impact zootechnique et sanitaire du déoxynivalénol (DON), des fumonisines (FBs)
et de la zéaralénone (ZEA) et d’évaluer leur niveau de persistance à l’état résiduel dans les produits comestibles,
suite à une mono ou multi-contamination chez le poulet de chair lors d’une exposition chronique (J0-J35). Les
mycotoxines ont été obtenues par culture de souches fongiques toxinogènes et incorporées aux aliments
expérimentaux pour obtenir un lot DON (5 mg/kg), un lot FBs (20 mg/kg), un lot ZEA (0,5 mg/kg) et un lot
multi-contaminé (5 mg/kg DON + 20 mg/kg FBs+ 0,5 mg/kg ZEA) ; l’aliment du lot témoin ne contenait pas de
mycotoxines. Ces aliments ont été individuellement distribués à 70 animaux répartis entre les 5 lots.
L’exposition aux mycotoxines n’a pas significativement altéré les performances zootechniques des poulets. A
J35, l’analyse de sang n’a révélé aucune différence significative entre lots sur la biochimie plasmatique de
routine et différents marqueurs de stress oxydatif. Seule une élévation significative du rapport
sphinganine/sphingosine chez les animaux exposés aux FBs par rapport aux animaux non exposés a été observée dans le plasma, sans différence entre poulets recevant l’aliment mono- ou multi-contaminé. La recherche de résidus a révélé des teneurs plus élevées en FB1 et ZEA (formes libres et conjuguées) dans le foie que dans les muscles, et l’absence d’effet interactif de la multi-contamination sur la persistance de ces composés.