La variation endostructurale des dents homininées d’Asie au Pléistocène inférieur et moyen - Université Toulouse III - Paul Sabatier - Toulouse INP Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris Année : 2018

La variation endostructurale des dents homininées d’Asie au Pléistocène inférieur et moyen

Résumé

Les récentes études de l’assemblage dentognathique du Pléistocène inférieur-moyen d'Indonésie et des restes dentaires des sites Pléistocène moyen de Chaoxian, Jianshi, Hexian, Panxian Dadong, Yiyuan et Zhoukoudian, en Chine, montrent un formidable degré de variation, dans le temps et à travers l’espace. Au Pléistocène moyen, par exemple, le contraste entre la petite mandibule SOA-MM4, du site de Mata Menge sur l’île de Flores, similaire à celles de Liang Bua, et celle extrêmement robuste Penghu 1, de Taiwan, est saisissant. De plus, même si la majeure partie d’entre eux est aujourd’hui attribuée à Homo erectus, depuis plus d’un siècle la diversité des spécimens du Dôme de Sangiran, à Java, fait l’objet de vifs débats sur leur attribution taxinomique (e.g., les spécimens Sangiran 5 et Sangiran 6a). Cette variabilité est vraisemblablement liée aux fluctuations eustatiques qui ont cycliquement affecté la région de la Sonde tout au long du Quaternaire, permettant la création temporaire de ponts terrestres et des échanges intermittents de faunes. Dans ce scénario dynamique, les phases périodiques d’isolement ont contribué à façonner la biodiversité à l’échelle régionale. Nous avons analysé des caractères à valeur taxinomique et adaptative de l’organisation endostructurale des restes dentaires des sites de Sangiran et de Zhoukoudian et comparé ensuite nos résultats à la signature extraite de spécimens/assemblages représentants des taxons archaïques du genre Homo d’Afrique du Sud et du Nord, les Néandertaliens et les humains modernes. Les résultats obtenus pour les proportions des tissus dentaires et la distribution topographique de l’épaisseur de l’émail, ainsi que par l’étude par morphométrie géométrique de la jonction émail-dentine révèlent des différences chrono-spatiales dans les tendances évolutives entre les groupes humains du Pléistocène moyen en contexte continental, retenant une signature proche de la condition primitive des spécimens du Pléistocène inférieur de Java, et ceux d’Indonésie, montrant un certain degré de simplification.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02381045 , version 1 (26-11-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02381045 , version 1

Citer

Clément Zanolli. La variation endostructurale des dents homininées d’Asie au Pléistocène inférieur et moyen. Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 2018, 30, pp.S30-S31. ⟨hal-02381045⟩
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